La théorie des cuillères 🥄

Aujourd'hui, on aborde un sujet qui touche une grande partie des profils neuroatypiques autistes : la fatigabilité.

Ce sujet est d'autant plus essentiel car il permet (on l'espère) de faire comprendre aux proches et aux personnes non concernées par un handicap invisible, les enjeux quotidiens qui sont les nôtres.

Ainsi, cette théorie démontre que tout le monde ne possède pas le même niveau d'énergie. Aussi, une personne atteinte d'un TSA, couplé ou non avec d'autres singularités, démarre une nouvelle journée avec un stock d'énergie moins important que les autres gens.

Les cuillères représentent l'énergie dépensée au fil de la journée pour effectuer des tâches qui semblent pourtant banales et ne fatiguent pas "les autres".

Imaginez que chaque matin, vous partiez avec une batterie chargée de 12 cuillères (le genre 12 vies dans un jeu vidéo) :

• Prendre une douche, un geste qui semble si anodin, nous coûte une cuillère, et peut être même plus d'une, s'il faille se laver les cheveux ou encore se raser

• Choisir ses vêtements et s'habiller coûte une autre cuillère

• Préparer un repas correspond également à une cuillère (x 3 pour une journée...)

• Faire les courses nous coûte a minima deux cuillères

• Faire le ménage puise également énormément d'énergie

• Se déplacer en transport en commun est également très énergivore

On a déjà épuisé plus de la moitié du stock énergie sans même avoir évoqué encore, la journée de travail, les trucs à régler qui nous tombent dessus à la dernière minute, la gestion des enfants quand il y en a...

Nous devons donc, chaque jour, faire des choix pour économiser notre énergie au fil des évènements

La théorie des cuillères mise en exergue par Christine MISERANDINO, entre autre, permet donc de mieux visualiser les efforts à fournir pour mener à bien une tâche "ordinaire", l'impact et l'épuisement qui en résultent.

Après cette lecture, vous ne regarderez sans doute plus jamais vos cuillères de la même manière...

Illustration : https://www.petitemu.fr/bd/la-theorie-des-cuilleres